Sommaire :
Attributions CROUS : un nombre important de refus des logements
L’annonce des attributions des logements gérés par le CROUS, a laissé un grand nombre d’étudiants boursiers sans voix. En effet, des jeunes bénéficiant des plus hauts échelons de la bourse sur critères sociaux et donc dont les familles ont les revenus les plus modestes se sont vus refuser leurs demandes de logement en résidence CROUS.
L’organisme explique cette situation par la crise sanitaire et économique qui a poussé un grand nombre de boursiers à demander à conserver le logement CROUS dont ils bénéficiaient l’année universitaire précédente. Si les logements sont attribués seulement pour une année, les étudiants boursiers qui en ont obtenu un sont prioritaires pour en bénéficier l’année suivante.
Un grand nombre de boursiers présentant une première demande de logement s’est vu refuser cette opportunité, le parc de logements CROUS étant largement inférieur à la demande.
Les alternatives aux logements étudiants du CROUS
Beaucoup d’étudiants déchus envisagent de mettre fin à leurs études à défaut de pouvoir bénéficier d’un logement correspondant à leurs moyens financiers. Il existe pourtant des solutions alternatives aux résidences universitaires gérées par le CROUS.
Les résidences étudiantes privées
Devant la demande importante de logement à laquelle le CROUS n’est pas capable de répondre, des groupes privés ont créé leurs propres résidences étudiantes. Spécialement conçues et aménagées pour les étudiants, à proximité des lieux d’études dans toutes les grandes villes de France, ces résidences universitaires proposent aux étudiants des chambres ou des studios pour un loyer mensuel généralement compris entre 400 € et 700 €. En plus des logements, ses résidences offrent souvent des services et équipements complémentaires comme une buanderie, des espaces de vie, voire une salle de sport ou une piscine pour les plus luxueuses. Les locataires peuvent prétendre aux aides de la CAF.
La location d’une chambre ou d’un studio
Il est également possible pour les étudiants de louer une chambre ou un studio classique. Les villes étudiantes sont généralement très bien pourvues en ce qui concerne les offres de location à destination des étudiants. L’avantage indéniable de cette solution est la liberté, l’indépendance qu’elle apporte. Là aussi, les locataires peuvent, sous conditions, bénéficier d’aides de la CAF qui pourront couvrir une partie du loyer. En règle générale, les loyers pour une chambre de 9 m² à 10 m² sont compris entre 300 € et 700 € selon les villes. L’inconvénient de cette solution est que les propriétaires et agences de locations demandent toujours plus de garanties, imposent des conditions de ressources, une caution importante, etc.
La colocation
Souvent plébiscitée par les étudiants, la colocation offre un mode de vie convivial, de l’espace, tout en préservant l’intimité des locataires qui jouissent d’un espace privé. Le loyer divisé entre chaque colocataire est bien souvent moins important qu’en louant un studio seul. Les charges courantes sont également réduites. Toutefois, comme pour la location classique, les bailleurs demandent d’importantes garanties. De plus, la vie en colocation nécessite l’établissement de règles et de l’autodiscipline. À noter, de plus en plus d’étudiants se tournent vers la colocation intergénérationnelle basée sur l’échange et l’entraide. Contre un loyer modique, l’étudiant apporte une présence et de l’aide quotidienne à une personne âgée, seule.
Les foyers de jeunes travailleurs
Les foyers jeunes accueillent les apprentis, les étudiants et les jeunes salariés âgés de 18 ans à 30 ans pour un loyer intéressant. Développés dans les grandes villes, ces lieux de vie permettent aux jeunes de disposer d’une chambre meublée, d’espaces de vie commune, d’une laverie, d’une cafétéria, etc. Mais les places sont rares et attribuées en priorité aux jeunes travailleurs, aux apprentis et aux stagiaires. De plus, on peut considérer que les foyers sont des lieux de vie en collectivité. Les règles qui y sont appliquées peuvent être contraignantes. Il n’est pas exemple pas toujours possible de recevoir de la visite.
Étudiant : les aides de l’État pour payer son loyer
La CAF, caisse d’allocations familiales, a mis en place trois dispositifs dont l’objectif est d’aider les personnes les plus modestes à financer leur loyer.
L’APL
L’aide personnalisée au logement (APL) est attribuée sous certaines conditions. Pour en bénéficier, il ne faut pas dépasser un certain plafond de ressources. De plus, le propriétaire du bien loué doit avoir signé une convention avec la CAF. Pour savoir si un étudiant peut ou non bénéficier de l’APL, il doit effectuer une simulation directement sur le site internet de l’organisme. Le montant de cette aide varie en fonction de plusieurs données, notamment le prix du loyer et les revenus du locataire.
L’ALF
L’allocation de logement familiale (ALF) est une aide qui est attribuée aux personnes aux revenus modestes ayant une personne à charge. Tout comme l’APL, le montant de l’ALF varie en fonction de plusieurs critères.
L’ALS
Enfin, l’allocation de logement sociale (ALS) est octroyée aux personnes aux revenus modestes ne pouvant bénéficier de l’APL ou de l’ALF. Il faut effectuer une demande auprès de la CAF et fournir une pièce d’identité en cours de validité, une attestation de loyer complétée et signée par le propriétaire du logement et un RIB.