Resumen :
Alternance et bourse : ce qu’il faut savoir
La spécificité du statut d’alternant
Un étudiant en alternance signe un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation, ce qui lui confère le statut de salarié. Ce statut est incompatible avec la bourse du CROUS, réservée aux étudiants en formation initiale qui ne perçoivent pas de rémunération. En pratique, dès la signature du contrat, l’alternant perd son droit à la bourse étudiante, même s’il y avait droit auparavant. Il doit impérativement signaler son changement de situation au CROUS afin d’éviter un remboursement des aides perçues à tort.
Les différentes bourses étudiantes existantes en France
En 2025, plusieurs dispositifs de bourses existent pour les étudiants en formation initiale. La principale est la bourse du CROUS, attribuée selon l’âge, la situation familiale et les revenus des parents. D’autres aides existent, comme la bourse au mérite, qui récompense les étudiants ayant obtenu de très bons résultats scolaires, et qui reste accessible aux étudiants en alternance. On trouve également des bourses régionales et des aides à la mobilité internationale, mais celles-ci concernent majoritairement les étudiants non salariés.
Pourquoi l’alternance impacte l’éligibilité à la bourse ?
Le principe même de l’alternance repose sur la perception d’un salaire mensuel par l’étudiant. Cette rémunération, calculée selon l’âge, le diplôme préparé et l’année de contrat, varie entre 27% et 100% du SMIC en 2025. Elle est considérée comme un avantage qui remplace la bourse sur critères sociaux. Le cumul entre alternance et bourse n’est donc pas autorisé, car l’alternant bénéficie déjà d’un revenu régulier ainsi que d’une prise en charge des frais de formation par l’employeur. Dès l’entrée en alternance, l’accès aux bourses étudiantes classiques est automatiquement supprimé.
Les règles d’éligibilité à la bourse pour les alternants
Les conditions générales de la bourse et compatibilité avec l’alternance
Les règles d’éligibilité aux bourses étudiantes reposent sur un critère essentiel : l’étudiant doit être inscrit en formation initiale. Ce principe exclut les alternants, qui ne sont pas en formation initiale. Ainsi, la bourse sur critères sociaux du CROUS n’est pas compatible avec l’alternance, car elle vise à soutenir les étudiants dépourvus de revenus. En revanche, certaines aides spécifiques peuvent compléter le salaire d’un alternant, mais elles ne relèvent pas des dispositifs nationaux classiques.
Cas particuliers où un alternant peut bénéficier d’une bourse
Il existe quelques situations exceptionnelles dans lesquelles un alternant peut bénéficier d’une aide assimilée à une bourse. C’est notamment le cas des bourses au mérite, qui peuvent être maintenues pour les alternants répondant aux critères académiques fixés par l’État. De plus, certaines régions accordent des aides financières spécifiques aux apprentis pour soutenir leurs dépenses liées à la formation, au logement ou aux déplacements. Ces aides régionales ne sont pas des bourses sur critères sociaux, mais elles permettent de compenser en partie l’absence de bourse classique. Enfin, des dispositifs thématiques, comme les bourses pour étudiants en situation de handicap ou certaines aides de mobilité internationale, peuvent également être accessibles selon des critères propres.
Quelles aides alternatives pour les alternants ?
Les aides financières propres à l’alternance
Même si l’alternance n’ouvre pas droit à la bourse sur critères sociaux, les alternants bénéficient de dispositifs financiers spécifiques. Le premier avantage est le salaire versé chaque mois, qui varie en 2025 entre 27% et 100% du SMIC selon l’âge, l’année de contrat et le type de formation suivie. À ce revenu s’ajoutent des aides nationales comme l’aide au permis de conduire, d’un montant de 500 euros, destinée aux apprentis majeurs, ou encore des subventions des centres de formation pour l’achat d’équipements professionnels.
Les dispositifs régionaux ou sectoriels accessibles
De nombreuses régions mettent en place leurs propres dispositifs pour soutenir les alternants. Ces aides peuvent prendre la forme d’une participation aux frais de transport, d’un soutien au logement ou d’une allocation pour la première année d’apprentissage. Par exemple, certaines régions financent l’achat d’un ordinateur, participent au remboursement d’un abonnement de transport ou proposent une prime d’entrée en alternance. Par ailleurs, certains secteurs professionnels, comme le bâtiment ou l’artisanat, disposent de fonds dédiés qui permettent de couvrir des dépenses liées aux outils ou à la formation. Ces dispositifs varient d’un territoire à l’autre et nécessitent une vérification auprès des conseils régionaux ou des branches professionnelles concernées.
Compléter ses revenus d’alternant grâce aux aides sociales
En plus des aides spécifiques à l’alternance, les alternants peuvent solliciter des aides sociales pour alléger leurs dépenses. La prime d’activité, versée par la CAF, est également accessible aux alternants dont les revenus atteignent un certain seuil, offrant un complément de quelques centaines d’euros par mois. Les aides au logement sont aussi accessible aux alternants locataires, tout comme la garantie Visale ou l’avance Loca-Pass qui facilitent l’accès à un logement. Les alternants peuvent également bénéficier de l’aide Mobili-Jeune, qui prend en charge une partie du loyer jusqu’à 100 euros par mois pendant la durée du contrat. Enfin, certaines collectivités et établissements proposent des aides ponctuelles, comme des subventions pour les repas, des chèques-cadeaux pour l’équipement ou encore des réductions sur les transports publics. Ces soutiens, cumulés avec le salaire, permettent d’améliorer significativement le pouvoir d’achat des alternants et de compenser l’absence de bourse classique.