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L’ACRE
Ancêtre de l’ACCRE (l’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprises), l’ACRE existe depuis 2007.
En quoi consiste l’ACRE ?
L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) permet aux jeunes de bénéficier de deux avantages non négligeables.
En premier lieu, les entrepreneurs sont exonérés, lors de la première année d’activité, de certaines cotisations sociales concernant :
- l’assurance maladie, maternité, invalidité, décès,
- les prestations familiales,
- l’assurance vieillesse de base.
En second lieu, les entrepreneurs peuvent être accompagnés dans le cadre du dispositif NACRE.
Quels sont les critères pour bénéficier de l’ACRE ?
L’ACRE s’adresse notamment aux jeunes de 18 à 26 ans, ainsi qu’aux moins de 30 ans reconnus handicapés.
Il est également possible de bénéficier de l'ACRE lorsque les jeunes perçoivent le Revenu de solidarité active (RSA), l’allocation de retour à l’emploi (ARE) ou, dans de rares cas, l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
De plus, les jeunes qui ont conclu un contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) ou qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise située dans un prioritaire de la ville (QPV) peuvent bénéficier de l’ACRE sans autre condition.
Enfin, les jeunes travailleurs indépendants qui relèvent du régime microsocial ou les jeunes qui bénéficient de la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) peuvent également prétendre à l’ACRE.
Comment doivent faire les jeunes pour demander l’ACRE ?
L’ACRE doit être demandée uniquement par les jeunes qui dépendent du régime de la microentreprise. Ces derniers doivent remplir un formulaire et l’envoyer à l’URSSAF soit au moment du dépôt du dossier ou au plus tard 45 jours après.
En revanche, dans les autres situations, les jeunes n’ont aucune démarche à réaliser. En effet, l’ACRE est accordée automatiquement.
L’ARCE
Une fois que le jeune a obtenu l’ARCE, il pourra bénéficier d’un second dispositif : l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE).
Cette aide s’adresse uniquement aux jeunes qui perçoivent le chômage (l’allocation d’aide au retour à l’emploi - ARE). L’ARCE permet à son bénéficiaire de toucher 42 % des droits à l’ARE que Pôle Emploi aurait dû lui verser sous forme de capital.
Cette somme pourra alors servir pour l’investissement ou pour se créer une trésorerie nécessaire à l’entreprise.
Le NACRE
Contrairement à l’ARCE, le Nacre (nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise) n’est pas un dispositif d’aide financière, mais un accompagnement à destination de certains bénéficiaires de l’ACRE.
En quoi consiste le NACRE ?
Ce dispositif a pour vocation d’aider les jeunes qui vont créer ou reprendre une entreprise de trois manières :
- un accompagnement au montage du projet afin d’évaluer sa faisabilité et les étapes de mise en œuvre,
- un accompagnement financier afin d’accompagner les jeunes dans les négociations de prêt auprès des établissements bancaires,
- un accompagnement de soutien au démarrage et au développement de l’activité. Le jeune bénéficie ainsi de l’appui des experts qui pourront répondre à diverses questions d’ordre administratif, juridique, commerciale, stratégique, etc.
Quelles jeunes peuvent bénéficier du NACRE ?
La première condition pour bénéficier de l’accompagnement dans le cadre du Nacre est d’être éligible à l’ACRE.
Toutefois, cela ne suffit pas, puisque seuls les profils suivants peuvent bénéficier de ce dispositif :
- les jeunes qui touchent l’ARE, l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP) ou l’allocation de solidarité spécifique (ASS),
- les jeunes signataires du contrat d’appui au projet d’entreprise – Cape,
- les jeunes qui touchent le RSA ou le PreParE.
Comment faire pour bénéficier du NACRE ?
Les jeunes qui souhaitent être accompagnés dans le cadre du dispositif NACRE doivent se renseigner auprès du Conseil Régional. Les services compétents se chargeront ensuite de trouver l’organisme susceptible de proposer un contrat d’accompagnement.
Les aides diverses
Les aides des collectivités territoriales
À l’instar de Paris ou de la Normandie, certaines collectivités territoriales (mairies, communautés de communes, départements et régions) proposent des dispositifs à l’attention des jeunes entrepreneurs.
Dans certains cas il peut s’agir :
- d’une aide financière sous forme de subvention ou d'un prêt à taux 0,
- d’un accompagnement au développement auprès des partenaires.
En raison de la pluralité des acteurs, il est nécessaire d’utiliser un moteur de recherche pour trouver les aides dont les jeunes pourraient bénéficier.
ADIE
L’association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) propose régulièrement une formation gratuite intitulée « Je deviens Entrepreneur ».
Il s’agit d’une session de formation de 35 heures minimum (sur une à deux semaines) qui réunit 10 futurs entrepreneurs. Ces ateliers collectifs ont pour but de développer les compétences afin de :
- faire une étude de marché,
- choisir le statut juridique de l’entreprise,
- apprendre à développer le réseau relationnel et professionnel,
- calculer le chiffre d’affaires,
- démarcher et trouver des clients,
- Etc.
Les concours
Enfin, il existe de nombreux concours à destination des jeunes entrepreneurs leur permettant de gagner des prix (argent, reconnaissance, visibilité, etc.).