Sommaire :
L’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) : ce qu’il faut savoir
Qui peut en bénéficier ?
Pour pouvoir bénéficier de l’Aide au Retour à l’Emploi communément appelée allocation chômage, il faut remplir un certain nombre de critères, à savoir :
- avoir été privé involontairement de travail par exemple à cause d’un licenciement pour motif économique, une rupture conventionnelle, de la fin d’un contrat à durée déterminée (CDD), etc. ;
- être physiquement apte à exercer un emploi ;
- résider en France ;
- avoir travaillé au minimum 6 mois, soit 130 jours ou 910 heures, durant les 24 derniers mois ou les 36 derniers mois pour les personnes âgées de 53 ans ou plus au moment de leur perte d’emploi ;
- s’inscrire auprès de Pôle Emploi en tant que demandeur d’emploi dans les 12 mois qui suivent la date de fin de contrat.
Le montant de l’ARE
Le montant de l’Aide au Retour à l’Emploi est personnalisé et se compose de la façon suivante :
- un montant forfaitaire de 12,12 euros ;
- une partie variable de 40,40 % du salaire journalier de référence (SJR).
À noter, l’ARE ne peut être inférieure à 57 %, supérieure à 75 % du SJR et avoir un montant net inférieur à 29,56 €. Cette indemnité est versée après un délai d’attente incompressible de 7 jours, appelé différé d’indemnisation. Elle est payée chaque mois, à terme échu.
Comment faire une demande d’Aide au Retour à l’Emploi ?
Pour bénéficier de l’ARE, il faut impérativement s’inscrire en tant que demandeur d’emploi auprès de Pôle Emploi. C’est cette démarche qui fait office de demande d’aide. Elle peut être effectuée en ligne, par téléphone ou en se rendant dans l’agence Pôle Emploi la plus proche de son domicile. Le demandeur d’emploi rencontre ensuite un conseiller dans un délai de 30 jours suivant son inscription. Pour pouvoir percevoir l’ARE, chaque bénéficiaire doit remplir une déclaration mensuelle qui permet d’actualiser sa situation, de déclarer un éventuel changement, le nombre d’heures travaillées le cas échéant, etc. Si le bénéficiaire de l’ARE manque à cette obligation, le versement de l’ARE est automatiquement suspendu.
Les autres dispositifs à destination des demandeurs d’emploi
L’ARE n’est pas la seule prestation dont peuvent bénéficier les demandeurs d’emploi. En effet, il existe de nombreuses aides permettant de favoriser la mobilité, l’accès à la formation, à la création d’entreprise, etc. Nous avons choisi de présenter ici quatre dispositifs en particulier : l’aide au financement du permis de conduire, la rémunération de fin de formation, l’ARCE et la Garantie Jeunes.
L’aide au financement du permis B
Pôle Emploi peut, sous certaines conditions, prendre en charge le financement du permis de conduire des demandeurs d’emploi jusqu’à 1 200 €. Cette aide est versée directement à l’auto-école choisie par le bénéficiaire, en trois fois. Pour obtenir ce financement, il faut remplir les conditions suivantes :
- être âgé au minimum de 18 ans ;
- ne pas être ou ne plus être titulaire du permis de conduire ;
- l’absence du permis doit constituer un frein à l’embauche ;
- être inscrit en tant que demandeur d’emploi depuis au minimum 6 mois de manière continue ;
- être disponible pour occuper un emploi ;
- ne pas recevoir d’indemnité chômage (ARE) ou percevoir une autre allocation d’un montant inférieur ou égal à 29,56 € par jour.
Pour bénéficier de ce financement, les demandeurs d’emploi doivent se rapprocher de leur conseiller qui leur fera remplir un formulaire avant de les inviter à s’inscrire auprès d’une auto-école de leur bassin de vie. Celle-ci qui devra impérativement être validée par l’organisme.
La Rémunération de Fin de Formation (RFF)
Il s’agit d’une aide attribuée aux demandeurs d’emploi arrivant en fin de droit en ce qui concerne l’ARE pendant la période durant laquelle ils suivent une formation validée et prescrite dans le cadre de leur projet professionnel. Le montant de cette aide est égal à celui de l’ARE avec un plafonnement égal à 685 € par mois. Elle est versée durant toute la durée de la formation ou jusqu’à que la durée totale de l’indemnisation du bénéficiaire (ARE + RFF) atteigne 3 ans.
L’ARCE : l’aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise
Ce dispositif s’adresse aux personnes qui préfèrent percevoir un capital en lieu et place de l’ARE afin de leur permettre de créer ou de reprendre une entreprise. Le montant reçu est égal à 45 % des droits ARE auxquels le bénéficiaire peut prétendre. Pour en bénéficier, il faut répondre à trois conditions :
- avoir repris ou créé une entreprise en France après s’être inscrit en tant que demandeur d’emploi auprès de Pôle Emploi ;
- remplir les conditions permettant de bénéficier de l’ARE ;
- remplir les conditions permettant de bénéficier d’une exonération de charges sociales pendant 12 mois.
L’ARCE est versée en deux fois. Le premier versement intervient au moment de la validation de la demande, le second six mois après à condition de continuer à exercer l’activité pour laquelle l’ARCE a été attribuée.
La Garantie Jeunes pour les moins de 26 ans
C’est une aide accordée aux jeunes ayant des difficultés d’insertion et qui sont suivis par une Mission locale. Il s’agit d’un véritable accompagnement durant lequel les bénéficiaires peuvent suivre une formation, réaliser une immersion professionnelle, etc. La Garantie Jeunes leur permet de bénéficier d’une allocation forfaitaire mensuelle de 497,50 € au maximum. Pour entrer dans le cadre de ce dispositif, il faut :
- être âgé de 16 ans à 25 ans au maximum ;
- être financièrement indépendant de ses parents ;
- percevoir des ressources inférieures à 497,50 € par mois ;
- ne pas être étudiant, suivre de formation ou travailler sauf pour les personnes ayant le statut de travailleur handicapé.