Comment savoir si un logement est éligible à l’APL ?

KF
Kévin FERREIRA

Rédacteur  /  WIZBII

Mis à jour le  25 août 2023 3 minutes

L’éligibilité à l’Aide Personnalisée au Logement (APL) ne dépend pas seulement de la situation du locataire, mais aussi du logement. En effet, pour pouvoir bénéficier de l’APL, il faut impérativement occuper un logement conventionné. Alors, comment savoir si un logement est éligible à l’APL ? Quelles sont les conditions à remplir pour occuper un logement conventionné APL ? Comment faire une simulation d'APL ? Est-ce la seule aide au logement accessible ? Réponses.

Comment savoir si un logement est éligible à l’APL ?

Sommaire :

APL : qu’est ce que c’est ?

L’Aide Personnalisée au Logement, APL, est une prestation sociale permettant d’alléger le poids du loyer sur le budget des personnes aux revenus modestes. Elle est donc destinée aux locataires ou, sous certaines conditions, aux sous-locataires, au titre de leur résidence principale, à condition de ne pas dépasser un certain montant de ressources. Le montant de l’APL varie en fonction :

  • du nombre de personnes à charge vivant au sein du foyer du demandeur ;
  • des ressources du foyer ;
  • de la valeur du patrimoine de l’ensemble des membres du foyer lorsque celle-ci est supérieure à 30 000 € ;
  • du montant du loyer.

Mais le versement de cette aide au logement est également conditionné à l’occupation d’un logement conventionné.

Logement conventionné APL : qu’est-ce que cela signifie ?

Un propriétaire bailleur a la possibilité de signer une convention avec les services de l’État. Il existe deux types de conventions :

  • la convention Anah, signée entre le propriétaire d’un bien et l’Agence nationale de l’habitat ;
  • la convention APL, signée entre le bailleur et l’État représenté par le Préfet de département.

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Dans le cadre d’une convention APL, le propriétaire perçoit cette prestation sociale pour le compte de ses locataires. Le montant est alors déduit du loyer dû par les occupants. Cela permet de lutter contre les impayés de loyers. En contrepartie, le propriétaire s’engage à :

  • proposer un loyer modéré dont le montant ne peut pas dépasser le plafond imposé par l’État en fonction de la surface et de la localisation du bien mis à la location ;
  • choisir des locataires dont les ressources ne dépassent pas les plafonds fixés par l’administration ;
  • et enfin, proposer un bien qui réponde aux normes en vigueur en termes d’occupation, de confort et d’équipement.

En effet, un propriétaire doit impérativement proposer un bien décent à ses locataires. L’État liste les éléments indispensables pour évaluer la décence d’un logement mis à la location :

  • la surface habitable du logement doit être au minimum de 9 m² avec une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 m et un volume habitable de 20 m³ ;
  • il doit assurer le clos et le couvert ;
  • être protégé des infiltrations d’air parasites ;
  • les réseaux et branchements d’électricité, de gaz doivent répondre aux normes de sécurité en vigueur, mais aussi être en état de fonctionnement ;
  • le logement doit permettre une aération suffisante ;
  • les pièces principales doivent bénéficier d’un éclairage naturel suffisant ;
  • il ne doit pas être infesté d’animaux nuisibles ou de parasites ;
  • le logement doit comporter un certain nombre d’éléments de conforts et d’équipements (chauffage, alimentation en eau potable, installations d’évacuation des eaux usées, cuisine ou à défaut coin cuisine, des installations sanitaires situées à l’intérieur du logement…) ;
  • etc.

En cas de manquement de la part du propriétaire, les locataires peuvent saisir un juge. Ce dernier peut contraindre le bailleur à effectuer les travaux nécessaires, à réduire le montant du loyer et même à verser des dommages et intérêts à ses locataires.

Les conditions à remplir pour occuper un logement conventionné APL

Comme indiqué ci-dessus, les propriétaires bailleurs ayant signé une convention APL avec les services de l’État doivent s’engager à accueillir des locataires aux ressources modestes. Pour occuper ce type de logement, les revenus de l’occupant ne doivent donc pas dépasser un certain plafond qui varie en fonction de la composition du foyer et de la zone géographique dans laquelle se trouve le bien.

 

Zone A bis

Zone A

Zone B

Zone B2

Zone C

Personne seule

38 465 €

38 465 €

31 352 €

28 217 €

28 217 €

Couple sans personne à charge

57 489 €

57 489 €

41 868 €

37 861 €

37 861 €

Avec 1 personne à charge

75 361 €

69 105 €

50 349 €

45 134 €

45 314 €

Avec 2 personnes à charge

89 439 €

82 776 €

60 783 €

54 705 €

54 705 €

Avec 3 personnes à charge

107 053 €

97 991 €

71 504 €

64 354 €

64 354 €

Avec 4 personnes à charge

120 463 €

110 271 €

80 584 €

72 526 €

72 526 €

Majoration par personne à charge supplémentaire

+12 286 €

+12 286 €

+8 990 €

+8 089 €

+8 089 €

Zoom sur les aides au logement

L’Aide Personnalisée au Logement n’est pas la seule aide au logement accessible. En effet, il en existe deux autres :

l’Allocation Logement Familiale (ALF) : il s’agit d’une prestation sociale destinée aux locataires ayant une personne à charge ou aux couples mariés sans enfants. Si le montant de cette aide se base sur les mêmes critères que l’APL, son versement ne nécessite pas la signature d’une convention entre le bailleur et les services de l’État.

L’Allocation Logement Sociale (ALS) : cette aide au logement est octroyée sous conditions de ressources aux personnes ne remplissant pas les critères d’attribution de l’APL ou de l’ALF. Là aussi, la signature d’une convention entre le propriétaire et l’État n’est pas nécessaire.

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