Sommaire :
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)
Un revenu minimum pour les personnes en situation de handicap
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) garantit un revenu minimum aux personnes dont la situation de handicap limite l’accès à l’emploi.
L’AAH vise à sécuriser les droits et à compenser une perte de revenus liée au handicap. Versée par la CAF ou la MSA, l’allocation aux adultes handicapés peut compléter ou remplacer des revenus d’activité, une pension ou une rente lorsque les ressources sont insuffisantes.
En 2025, le montant maximal à taux plein de l’AAH atteint 1 033,32 euros par mois pour un adulte handicapé sans autres revenus, avec un mode de calcul différentiel si des revenus existent.
En cas d’activité professionnelle, la déclaration trimestrielle des ressources permet d’ajuster le montant en fonction du salaire et des revenus imposables. La simulation d’AAH en ligne est utile pour estimer le montant AAH, comprendre le mode de calcul et anticiper les démarches auprès de la MDPH et de la CAF.
Conditions d’éligibilité à l’AAH
Pour bénéficier de l’AAH, il faut d’abord un taux d’incapacité reconnu par la CDAPH à partir du dossier déposé auprès de la MDPH. Deux cas ouvrent le droit à l’allocation adultes handicapés : un taux d’incapacité au moins égal à 80 %, ou un taux compris entre 50 % et 79 % lorsque la restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi est établie, c’est-à-dire des difficultés importantes et durables d’accès à un emploi qui ne peuvent pas être compensées par un aménagement du poste.
Le demandeur doit résider de façon stable et régulière en France et respecter une condition d’âge, en principe à partir de 20 ans, ou dès 16 ans s’il n’est plus à la charge des parents pour les prestations familiales.
Les ressources sont examinées par la CAF ou la MSA sur la base des revenus connus, avec prise en compte des traitements et salaires, des pensions, des rentes et, le cas échéant, des revenus d’activité en milieu ordinaire ou en Esat.
Depuis la déconjugalisation entrée en vigueur en 2023, le calcul de l’AAH s’effectue sur les seules ressources de la personne handicapée, sauf si l’ancien calcul conjugal était plus avantageux, auquel cas il peut être conservé.
Le plus simple pour savoir si vous respectez les critères d’éligibilité est de réaliser une simulation d’AAH.
Les plafonds de ressources pour percevoir l’AAH
L’allocation aux adultes handicapés est attribuée sous condition de ressources, avec des plafonds annuels qui évoluent en fonction de la revalorisation du montant maximum.
En 2025, les seuils applicables sont les suivants :
Situation familiale | Plafond annuel de ressources |
---|---|
Personne seule | 12 399,84 € |
Couple sans enfant | 22 444,00 € |
Majoration par enfant à charge | + 6 199,92 € |
Ainsi, une personne seule avec un enfant dispose d’un plafond de 18 599,76 €, tandis qu’un couple avec un enfant bénéficie d’un plafond de 28 643,92 €.
La CAF ou la MSA appliquent ensuite le mode de calcul le plus favorable, entre le régime déconjugalisé introduit en 2023 et l’ancien calcul conjugal si ce dernier reste plus avantageux pour l’allocataire. Lorsque les revenus (salaires, pensions, rentes, revenus d’activité en Esat) réduisent l’écart avec le plafond, le versement prend la forme d’une AAH différentielle qui complète les ressources jusqu’au montant maximal autorisé.
Simulation AAH : comment calculer vos droits ?
Où trouver un simulateur fiable de l’AAH ?
Pour estimer ses droits à l’allocation adultes handicapés, le simulateur AAH proposé par WIZBII permet d’obtenir rapidement une estimation personnalisée. En renseignant quelques informations essentielles, il calcule le montant potentiel de l’AAH et indique si les plafonds de ressources sont respectés. Cet outil en ligne a l’avantage d’être simple d’utilisation et de fournir immédiatement une projection claire du montant d’AAH auquel la personne peut prétendre.
En complément, les simulateurs mis à disposition par la CAF et la MSA constituent une autre référence fiable, car ils appliquent exactement le mode de calcul utilisé lors de l’instruction des dossiers. Ils prennent en compte les revenus déclarés, le taux d’incapacité reconnu par la MDPH et l’éventuelle activité professionnelle. Le recours à ces simulateurs permet d’obtenir une estimation réaliste du montant AAH différentiel, exprimé en euros par mois, et de mieux anticiper ses droits.
Étapes à suivre pour réaliser une simulation AAH
La simulation AAH se déroule en plusieurs étapes simples mais précises :
- Saisir les informations personnelles, comme l’âge, la résidence en France et la situation familiale.
- Indiquer le taux d’incapacité reconnu par la MDPH, en précisant s’il est égal ou supérieur à 80 %, ou compris entre 50 % et 79 % avec une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.
- Déclarer les ressources imposables du foyer, y compris les salaires, pensions, rentes et revenus d’activité. Depuis 2023, la déconjugalisation AAH permet de calculer le droit uniquement sur les revenus de la personne handicapée, mais le mode de calcul conjugal peut être conservé si celui-ci reste plus favorable.
- Valider les données et lancer le calcul AAH. Le simulateur détermine alors un montant AAH différentiel, c’est-à-dire l’allocation adultes handicapés versée après prise en compte des revenus et dans la limite du plafond annuel de ressources.
Cette simulation est utile pour anticiper ses droits AAH, comprendre le mode de calcul et vérifier l’impact d’une activité professionnelle ou d’une variation des ressources. Elle ne remplace pas la décision définitive de la CAF ou de la MSA, mais elle permet de se préparer aux démarches.
Simulation AAH négative : que faire si vous n’êtes pas éligible ?
Une simulation d’AAH peut conclure à l’absence de droit lorsque les ressources dépassent le plafond ou si les critères médicaux ne sont pas remplis.
Dans ce cas, plusieurs options existent. La première est de vérifier que toutes les informations ont été correctement saisies, notamment les revenus imposables et la situation familiale. La deuxième est de déposer malgré tout un dossier auprès de la MDPH, car seule la décision de la CDAPH peut confirmer l’éligibilité ou le refus de l’allocation adultes handicapés.
Si l’AAH n’est pas accordée, d’autres aides sociales peuvent prendre le relais, comme la prime d’activité pour les personnes en emploi, le revenu de solidarité active pour les foyers modestes, ou encore des dispositifs départementaux spécifiques.
Enfin, il est possible de demander conseil auprès d’un conseil WIZBII, d’un assistant social ou d’un conseiller de la CAF afin d’examiner les aides compatibles et les alternatives adaptées à la situation de la personne en situation de handicap.
Montant de l’AAH : résultats de la simulation
Le montant maximum de l’AAH en 2025
En 2025, le montant maximum de l’allocation adultes handicapés s’élève à 1 033,32 euros par mois. Ce montant correspond à l’AAH versée à taux plein lorsqu’aucun autre revenu n’est perçu. Il sert également de référence pour le calcul différentiel : si la personne handicapée dispose de revenus d’activité, d’une pension ou d’une rente, le calcul de l’AAH consiste à compléter ses ressources jusqu’à atteindre ce plafond mensuel. Le simulateur AAH permet de vérifier précisément quel montant peut être attribué en fonction des salaires, des revenus du conjoint si l’ancien mode de calcul conjugal est conservé, ou encore des prestations déjà perçues.
Le calcul repose sur une logique simple : montant maximal théorique moins les ressources déclarées, dans la limite des plafonds de ressources. Ainsi, une personne seule sans revenus percevra la totalité, tandis qu’une personne avec un revenu partiel bénéficiera d’une AAH différentielle ajustée.
Les résultats obtenus lors d’une simulation permettent d’anticiper le montant de l’AAH attendu et d’évaluer l’impact d’un changement de situation, par exemple une reprise d’activité professionnelle ou une augmentation de salaire.
La durée d’attribution de l’AAH
La durée d’attribution de l’allocation adultes handicapés dépend du taux d’incapacité reconnu par la MDPH. Lorsque le taux d’incapacité est au moins égal à 80 %, l’AAH peut être attribuée pour une période comprise entre un et dix ans. Dans certains cas, lorsque le handicap est jugé irréversible et non susceptible d’évolution favorable, l’allocation peut être accordée sans limitation de durée.
Pour un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 %, l’AAH est attribuée pour une durée maximale de deux à cinq ans. La CDAPH doit confirmer l’existence d’une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi. À l’issue de la période accordée, un nouveau dossier doit être déposé auprès de la MDPH pour réévaluer la situation.
Le simulateur d’AAH donne une estimation du montant mensuel de l’allocation, mais il n’indique pas la durée d’attribution, celle-ci relevant uniquement de la décision de la CDAPH. Connaître ces règles permet cependant de mieux se préparer aux démarches et d’anticiper un renouvellement si nécessaire.
Les aides compatibles avec l’AAH
L’allocation pour adultes handicapés, AAH, peut se cumuler avec d’autres aides sociales ou dispositifs de soutien, selon la situation de la personne et le mode de calcul retenu par la CAF ou la MSA. Le cumul est encadré par des règles précises afin de garantir un revenu global adapté aux besoins des personnes handicapées, sans dépasser certains plafonds.
L’AAH est compatible avec la majoration pour la vie autonome, une aide destinée aux allocataires disposant d’un logement indépendant et percevant déjà l’aide personnalisée au logement. Cette majoration s’ajoute directement au montant AAH pour contribuer aux charges liées au logement. Le bénéficiaire peut aussi percevoir une aide au logement comme l’APL ou l’allocation de logement sociale. Le cumul est automatique et les montants sont calculés en tenant compte des ressources déclarées.
L’allocation adultes handicapés peut également être versée en même temps qu’une pension d’invalidité ou qu’une rente accident du travail, dans la limite du montant maximal autorisé. Dans ce cas, l’AAH joue un rôle différentiel en complétant les revenus pour atteindre le plafond de 1 033,32 euros par mois.
Le cumul de l’AAH avec la prime d’activité est possible pour les personnes exerçant une activité professionnelle. La prime d’activité est calculée en fonction du salaire et des revenus d’activité, tandis que l’AAH reste ajustée pour garantir un niveau de ressources minimum. Cette combinaison permet de soutenir les personnes handicapées qui choisissent de travailler à temps partiel ou en milieu ordinaire.
Enfin, l’AAH est compatible avec le revenu de solidarité active, mais uniquement si le montant calculé au titre du RSA est inférieur à celui de l’AAH. Dans ce cas, c’est le montant le plus favorable qui est versé.
La simulation d’AAH en ligne permet également de découvrir les dispositifs complémentaires.
FAQ – Simulation AAH
Comment savoir si j’ai droit à l’AAH ?
Le droit à l’allocation adultes handicapés dépend principalement du taux d’incapacité reconnu par la CDAPH. Un taux d’incapacité d’au moins 80 % ouvre automatiquement droit à l’AAH si les autres conditions sont remplies. Si le taux est compris entre 50 % et 79 %, il faut en plus que la MDPH reconnaisse une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi. La résidence en France doit être stable et régulière et l’âge minimum requis est de 20 ans, ou 16 ans si la personne n’est plus rattachée aux prestations familiales de ses parents. Enfin, les ressources ne doivent pas dépasser les plafonds fixés par la CAF ou la MSA. La simulation d’AAH en ligne permet de vérifier rapidement si ces critères sont respectés.
Comment calculer le montant de l’AAH ?
Le calcul de l’AAH repose sur un mode différentiel. On prend comme base le montant maximum de l’allocation adultes handicapés en 2025, fixé à 1 033,32 euros par mois, puis on déduit les ressources imposables déclarées. Si la personne ne perçoit aucun revenu, elle touche le montant de l’AAH à taux plein. Si elle perçoit un salaire, une pension ou une rente, le simulateur de l’AAH détermine le montant restant en fonction des plafonds applicables. Depuis la réforme de la déconjugalisation, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte pour les nouveaux bénéficiaires, mais les couples qui y trouvent avantage peuvent conserver l’ancien mode de calcul conjugal.
Quels revenus sont pris en compte dans la simulation AAH ?
La simulation de l’AAH prend en compte l’ensemble des revenus imposables de la personne handicapée : salaires, allocations chômage, pensions, retraites, rentes accident du travail et revenus d’activité en Esat. Les prestations familiales ne sont pas retenues, mais elles peuvent influencer le calcul d’autres aides comme le RSA ou la prime d’activité. Les simulateurs officiels utilisent les ressources de l’année de référence, tandis que la CAF ou la MSA ajustent le montant en cours de droit grâce à la déclaration trimestrielle. Cela permet de refléter au plus près la situation réelle, notamment en cas de variation de salaire ou d’activité professionnelle.
Peut-on cumuler l’AAH avec d’autres aides sociales ?
Oui, l’allocation adultes handicapés est cumulable avec plusieurs dispositifs. Elle peut être versée en même temps qu’une aide au logement comme l’APL, avec la majoration pour la vie autonome ou avec la prime d’activité pour les personnes exerçant une activité professionnelle. Elle peut aussi compléter une pension d’invalidité ou une rente, dans la limite du montant maximal. En revanche, le cumul avec le RSA n’est pas systématique : seule la prestation la plus avantageuse est versée. Le simulateur de l’AAH aide à comparer les droits et à identifier les aides compatibles qui permettront de sécuriser au mieux les revenus du foyer.
La simulation de l’AAH permet d’estimer rapidement ses droits et le montant de l’allocation en fonction du taux d’incapacité, des ressources et de la situation familiale. En quelques étapes, on vérifie le respect des plafonds, on comprend le mode de calcul différentiel et l’on anticipe le versement par la CAF ou la MSA. Pour préparer sereinement votre demande et optimiser vos démarches, réalisez dès maintenant une simulation d’AAH et ajustez vos informations si votre situation évolue.